AMALIA RAMANANKIRAHINA
RÉSIDENCE DE CRÉATION ET EXPOSITION

ANTANANARIVO
15 JANVIER AU 14 AVRIL 2024

Originaire de France et Madagascar, Amalia Ramanankirahina, est invitée à Antananarivo par la Fondation H pour une résidence de production dans le cadre de l’exposition, Memoria récits d'une autre Histoire de janvier à avril 2024.

Amalia Ramanankirahina (France, Madagascar) est née en 1963 à Paris, où elle vit et travaille. Sa pratique artistique se situe à la charnière d’une histoire biographique et politique, bien que son imaginaire ne soit pas assigné aux seules déterminations historiques et ethnico-culturelles.

Cette résidence est pour l’artiste l’opportunité de revenir à Madagascar après dix ans d’absence. Il s’agit pour elle de partager et de réinventer son lien avec la terre malgache à travers une pratique artistique où elle combine différents médiums et points de vue.

À travers l’installation-échafaudage qu’elle met en place dans ce cadre, l’artiste cherche à repenser l’Histoire en invoquant une multitude d’histoires parfois fragiles et superposées entre fiction et réel, entre mots rapportés et images inventées.  Elle souhaite à cette occasion compléter sa série de dessins « jardins d’essais » en y intégrant des éléments récoltés pendant sa résidence : dessins de silhouettes d’encres noires et graphite sur du papier cristal, germinations botaniques, collectes minérales, prélèvements de traces de mémoires. Autant d’expérimentations portées par les résonances, les rencontres qui ainsi nourrissent cet échafaudage  d’histoires.

INTERVIEW D'AMALIA RAMANANKIRAHINA
BIOGRAPHIE D'AMALIA RAMANANKIRAHINA

Amalia Ramanankirahina est diplômée en 1996 d’un master en Conservation Restauration de Biens Culturels à la Sorbonne. Invitée à deux reprises à la Biennale de Dakar (2010 et 2012), elle y présente des peintures aux motifs organiques ainsi qu’une installation intitulée Monument, qui interroge les grandes commotions historiques que sont les conquêtes coloniales et les décolonisations. En 2013, elle débute une série de photomontages de portraits de famille rassemblés à Antananarivo. Dans sa dernière série, intitulée Les plantes font aussi la guerre, elle s’interroge sur l’exploitation des ressources naturelles en écho avec l’histoire des déplacements humains, des destructions coloniales, qui peut aussi entrainer des actes de résistances, de transformations, ouvrir à une puissance capable d’imaginer un autre monde