GRACE DOROTHEE TONG
RÉSIDENCE DE CRÉATION ET EXPOSITION

ANTANANARIVO
2 FÉVRIER - 30 JUILLET 2023

Sa résidence à Antananarivo est une occasion pour Grace d’explorer le tissage dans la grande multiplicité de ses formes. Son programme est en très grande partie constitué de découvertes, de rencontres et d’échanges avec les artisans malgaches. Particulièrement sensible aux matériaux locaux auxquels elle est exposée, elle s’intéresse tout particulièrement au raphia, au fil de laine et au plastique. A l’image de Mon Métier, une œuvre de Madame Zo composée de bandes magnétiques et scies à métaux, elle aspire à rompre avec les codes, explorer de nouveaux modèles. En Madame Zo, elle voit une artiste avant-gardiste qui a tendance à aller à contre-courant. Elles ont en commun l’envie de tisser le monde, de penser que tout est interconnecté, et à travers leurs œuvres rendre les liens tangibles. Elle projette de réaliser, en dialogue avec Madame Zo, une fresque murale textile en y intégrant du plastique, des déchets domestiques accumulés durant son séjour. Cette œuvre représenterait un reflet du monde tel qu’il est, et une somme de l’accumulation des rencontres durant son séjour mais aussi tout au long de son parcours.

BIOGRAPHIE GRACE DOROTHEE TONG

Née en 1992 à Yaoundé (Cameroun), Grace Dorothée Tong vit et travaille à Douala (Cameroun). Titulaire d’une licence en arts plastiques et histoire de l’art de l’Institut des Beaux-Arts de Nkongsamba à l’Université de Douala, elle explore dans ses créations des médiums multiples. Après plusieurs expositions collectives au Cameroun depuis 2015, et une participation aux Rencontres d’Arts Visuels de Yaoundé (RAVY) en 2021, elle présente sa première exposition personnelle, Ubuntu I am Because We Are à l’Institut Français du Cameroun en février 2022 explorant et amplifiant les sens et consciences sur la politique de "l'être ensemble". A la suite de son travail introspectif, l’artiste s’intéresse aujourd’hui aux thématiques relatives à la construction des identités collectives qui convergent et se présentent par le tissage des liens interpersonnels rendu tangible grâce aux éléments comme la corde et l’empreinte. Ces symboles présents dans son travail questionnent la notion d’appartenance de l’être qui vise à relier nos multiplicités, des thématiques qu’elle a exploré dans le cadre de sa participation au projet Unraveling the (under-) development complex or towards a post - (under-) development interdependence" organisé par SAVVY Contemporary Berlin en 2022.