ANTANANARIVO
13 OCTOBRE - 11 NOVEMBRE 2022
La Fondation H – Antananarivo est heureuse d’accueillir Oxymore une exposition photographique de Viviane Rakotoarivony, vice-lauréate du Prix Paritana 2022, un programme de la Fondation H. Depuis sa création en 2017, ce prix d’art contemporain soutient la scène artistique malgache et est remis chaque année à trois artistes de nationalité malgache ou résidant à Madagascar. Viviane Rakotoarivony a ainsi bénéficié d’un accompagnement personnalisé de l’équipe de la Fondation H ainsi que d’une bourse d’aide à la production pour la réalisation de son exposition.
Née à Antananarivo en 1984, Viviane Rakotoarivony pratique la photographie depuis plus de dix ans et la considère comme un levier thérapeutique lui permettant de trouver des réponses à des questionnements d’ordre psychologique, sur le fonctionnement de l’être humain et l’univers. Elle cherche à dépasser la difficulté à tisser le fil de ses pensées en matérialisant cette quête par la photographie. La rencontre entre son alter ego [son objectif] avec cette altérité [ses sujets] illustre cette entreprise de construction mentale : de la structuration de la pensée, d’un mode d’expression, d’une manière d’être au monde à celle d’un corpus photographique.
Pour son exposition Oxymore, Viviane Rakotoarivony traite les images à la manière d’un scénarimage considérant chaque cliché comme un plan, lequel participant à la composition d’une histoire. C’est aussi par l’utilisation de la chronophotographie que l’artiste structure la temporalité du récit, cette technique permettant d’obtenir une séquence d’images prises à très courts intervalles de temps facilite l’analyse du mouvement d’un sujet, en l’occurrence ; la danse. C’est dans cette contradiction entre le caractère statique et intemporel de la photographie et le caractère éphémère de la danse que le terme d’oxymore trouve tout son sens.
Fascinée par la danse contemporaine, elle collabore avec des chorégraphes pour réaliser cette série de clichés en mettant en avant leurs mouvements. La danse étant un art vivant, éphémère constitué de séquences de mouvements du corps qui se développent dans l’espace et dans le temps, s’évanouissant à peine réalisées ; et la photographie, un médium fait pour saisir un instant hors de la durée pour le figer sur un support. Transcendant donc ce caractère statique de la photographie, elle décompose les mouvements et le temps.